Le tissu africain en Tendance forte chez les stylistes et créateurs !
L’artiste Black M et sa compagne portent fièrement une veste haute couture en Bogolan malien ainsi qu’une magnifique ceinture tour de taille très élégamment affichée durant les NRJ Music Awards
Et si on réinvestissait le traditionnel tissu malien dans notre garde-robe ? Comment porter le bogolan façon street ? La réponse en 8 inspirations.
En bambara,le bogolan signifie littéralement « provenant de la terre ». Preuve avec les motifs symboliques de cette toile tissée, teinte puis trempée dans une décoction de feuilles de bouleau, réalisés à partir de boue. Originaire du mali, il est également confectionné en Côte d’ivoire, en Guinée, au Sénégal et au Burkina Faso. Popularisé version couture par le stylite malien Seydou Doumbia a.k.a Chris Seydoux, le bogolan investit depuis plusieurs années déjà – en dépit de l’invasion du wax – les podiums sous l’impulsion de créateurs africains (Gilles Touré, Mariah Bocoum.), comme occidentaux, à l’instar de Givenchy lors de la fashion week printemps-été 2007, ou encore d’Oscar de la Renta, l’année suivante.
Aujourd’hui ultra démocratique, le tissu s’est emparé de la mode citadine. Converse réalisait une…
Etape 1 : Le tissage du coton Il s’agit de l’étape du tissage des bandes. Lors de la fabrication du bogolan seul le coton pur et naturel est utilisé.
Etape 2 : L’assemblage des bandes Ensuite, s’en suit l’étape de l’assemblage des bandes tissées qui sont entassées pour donner un grand drap blanc.
Etape 3 : La récolte des feuilles de Siiga Maintenant, place au processus de la coloration qui commence d’abord par la récolte des feuilles du Siiga (en Moré) ou Ngâlama (en Bambara), un arbre connu sous le nom de bouleau d’Afrique. Les feuilles récoltées sont séchées, pilées et trempées dans de l’eau à température ambiante. Une journée d’infusion plus tard et s’y retire un liquide de couleur jaune.
Etape 4 : La plonge du drap blanc dans le jus de Siiga Le grand drap blanc qui avait été assemblé est plongé dans le liquide fait avec les feuilles de Siiga. Grâce à sa forte teneur en fer, le jus de Siiga va réagir sur le coton pur pour donner une couleur jaunâtre au textile. Le tissu est retiré puis étalé au soleil. Une fois séché, on répète l’opération jusqu’à trois reprises pour avoir à la fin un tissu jaune poussin. Etape 5 : Le dessin du design avec de l’argile fermenté L’étape suivante consiste à faire fermenter de l’argile chargée de fer et le mélanger dans du mil pendant 7 jours dans une cuve de terre. Une fois la fermentation terminée, l’argile obtenue est recueillie pour tracer les formes souhaitées sur le tissu. Cette étape laisse une forte odeur au Bogolan. C’est aussi de cette étape que provient le radical du nom : BOGO.
Etape 6 : La coloration Une fois que les formes souhaitées sont dessinées sur le grand tissu jaune, l’on passe à l’ajout des couleurs. Rappelons que l’argile utilisée est le même que celle utilisée pour la poterie, et sa particularité est qu’elle est chargée en Fer, tout comme le Siiga. De ce fait, toutes les parties du tissu au préalable jaunies par le Siiga reçoivent un coup de pinceau d’argile active. Une réaction chimique naturelle qui va noircir toute les parties touchées par l’argile.
Etape 7 : Le séchage et le lavage Une fois l’étape de la coloration terminée, le tissu passe au soleil pour séchage, moment pendant lequel toutes les réactions naturelles se produisent. Une fois totalement sec, le tissu est trempé dans de l’eau savonneuse pour subir un lavage rigoureux afin d’en retirer l’argile et de le débarrasser de la forte odeur de l’argile fermentée. Une fois le lavage terminé, le tissu retourne au soleil pour y sécher. Après séchage le Bogolan est fin prêt.